33 réorganisations prévues au courrier en Isère et en Savoie
Le confinement a permis de freiner quelque peu l'épidémie de réorganisations prévues sur nos établissements en 2020, mais le variant Dauphinois se propage bien plus rapidement qu'attendu, le cluster semble inévitable et on prévoit une zone rouge écarlate dans nos départements en Isère, Savoie et Haute Savoie.
La bamboche c'est terminé, mais c'est la fête de la sacoche qui va recommencer de plus belle pour les Gentils Organisateurs* des Club Med postaux. C'est open bar et open restaurant à l’algorithme qui va découper nos tournées à la hache, et les postes de préparateurs et distributeurs à la louche.
Pendant ce temps, nos patrons et actionnaires sabrent le champagne en se plaignant de leur baisse de dividendes engendrée par le rachat de la CNP : "Le budget, en période de guerre contre la pandémie, c'est comme les employé-e-s, çà peut se serrer!". Le jeu des chaises musicales délocalisation/relocalisation est donc reparti de plus belle mais le nouvel enjeu d'éviter de se cogner aux murs pimente un peu le but du jeu. Le compromis entre reprise de mètre-carrés et respect des gestes barrières va être périlleux mais on sait compter sur les dons d'équilibriste de nos organisateurs, surtout de nos jours avec la multitude de contrats précaires et d'horaires collectives à disposition de nos employeurs.
Mais n'ayez crainte, c'est marqué noir sur blanc, si on réorganise, c'est dans l'objectif d'améliorer nos conditions de travail, il était donc temps que La Poste fasse quelque chose pour nous, on va enfin pouvoir respirer, sous nos masques.
Calendrier des réorganisations =>
A La Poste c’est toujours, Marche ou crève !
Alors que la charge de travail ne fait qu’augmenter, que nous sommes toujours dans le cadre de l’épidémie de Covid, la direction du courrier prévoit pour 2021 pas moins de 33 réorganisations en Isère et en Savoie. Nous savons malheureusement que ces restructurations vont se traduire par des destructions d’emplois des suppressions de tournées, la dégradation de nos conditions de travail. Mais aussi par une remise en cause de la notion de titulaire de tournée.
La très forte augmentation du trafic colis (+ 40 à + 50 %) a fait de la peak period une période d’horreur. Outre l’engorgement des locaux, elle s’est traduite par une augmentation jamais vue de l’activité. Les camions, les voitures, les sacoches débordent (d’autant plus que le trafic courrier a repris), les heures sup’ s’accumulent, comme la fatigue. Nos tournées sont trop chargées !
Il faut embaucher ! Il faut mieux payer ! Cela fait des années que les départs ne sont pas compensés (plus de 20 000 emplois ont été détruits entre 2015 et 2019). Le déficit est aujourd’hui monumental. Dans la plupart des centres courriers 1/3 de l’effectif est CDD ou intérimaire. Il faut dès maintenant un plan d’embauche massif pour rattraper ce retard.
Nous sommes non seulement de moins en moins nombreux, mais aussi de plus en plus mal payé.es. Le gel du point d’indice, les “augmentations” de salaires tellement minuscules qu’il faudrait un microscope pour les observer, font qu’en réalité, avec l’augmentation des prix, notre salaire diminue. Et les dirigeants et actionnaires de La Poste n’ont même pas la décence de faire un geste pour les postier·e·s, pourtant “essentiel·le·s à la vie de la nation”. Pas de prime de 1000 €, pas d’augmentation de salaire digne de ce nom, c’est inacceptable !
Avec nos sur-sécable du samedi La Poste a profité de la pandémie pour attaquer un peu plus la notion de titulaire de tournée. Nous craignons que l’organisation de travail du samedi ne devienne la norme quand il y aura trop d’absent·e·s dans une équipe.
Les organisations syndicales SUD et La CGT exigent
-Le gel des réorganisations tant que durera l’épidémie de Covid 19
-Une prime de 1000 euros pour toutes les postières et tous les postiers
-Le paiement de toutes les heures supplémentaires effectuées
-L’embauche massive des précaires (CDD intérim) présent dans nos centres
-Le retour aux organisations de travail d’avant Covid (pas de secteur le samedi et un titulaire du lundi au samedi)
Pour que les organisations syndicales obtiennent gain de cause sur les revendications, il ne suffit pas qu’elles l’exigent. Les organisations syndicales sont un outil au service du personnel qui porte les revendications de celui-ci. Il est essentiel que les agents dans les services portent leurs revendications partout et tout le temps. Pour que ces revendications soient visibles, La CGT et SUD appellent les agents à se mobiliser sur la journée du 04 février 2021, par des grèves dans tous les services et des manifestations unitaires. Plus forte sera la mobilisation, plus il sera facile d’obtenir une large victoire sur les conditions de travail et sur la rémunération du personnel.